VIOLENCE DANS LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES
Les Etats généraux qui viennent de se tenir à la Sorbonne pour chercher des solutions à la violence en milieu scolaire, ainsi que le dialogue entre Philippe Meirieu et Luc Ferry hier matin sur France Inter me rappellent un souvenir qui datera bientôt d'une trentaine d'années.
En 1984, j'étais censeur d'un grand lycée. A la sortie de l'établissement un jeune homme éméché,après un long séjour au bar voisin, importunait les jeunes filles. Comme je lui demandais de bien vouloir s'éloigner, il devenait vite agressif. Après un contact "physique" pour l'empêcher d'entrer dans la cour, il me portait un coup de pied: une côte cassée, 15 jours d'arrêt de travail.
A cette époque les incidents de ce genre laissaient la presse et l'administration indifférentes.
A une délégation de collègues qui signalait l'incident au Rectorat, il fut répondu par la secrétaire générale que la solution était la création d'un ...."projet d'établissement".
Luc Chatel, Meirieu et Ferry préparent, eux aussi, de jolis cautères pour jambes de bois.
Le téléphone sonne de ce soir n'était pas plus utile. Tous ces "spécialistes" ont enfoncé des portes ouvertes et beaucoup tourné autour du pot. On utilise des euphémismes comme "incivilité" tout comme Chevènement qui parlait de "sauvageons" parcequ'on n'ose pas reconnaître que le problème est d'une autre nature.