La MGEN n'aime pas le WISC.....
....Le mot "intelligence" n'embarasse pas que le Scéren-CNDP.
Il préoccupe aussi le magazine de la Mutuelle Générale de l'Education nationale.
Dans le n°264 de janvier/février de VALEURS MUTUALISTES , Katia Vilarasau se propose de remettre les points sur les "i" du mot "intelligence".
Et comme on dit de son chien qu'il a la rage, elle feint de croire que le Q.I. est le seul outil qui "fasse autorité".
Toujours la même angoisse de voir "exploitée idéologiquement la mesure de l'intelligence qui viendrait du coup légitimer la discrimination sociale".
Comble de l'horreur:" Certaines thèses défendent même l'idée que le Q.I. serait en grande partie déterminé par les gênes, ceux-ci conditionnant également le statut social".
Katia Vilarasau joue à se faire peur. Elle appelle à la rescousse Michel DUYME (qui a beaucoup travaillé avec l'AFEP) . Pour lui, "ce ne sont pas les gênes qui commandent le développement intellectuel mais l'environnement qui va indiquer aux gênes le cours de leur développement".
Plutôt que de partir en guerre, une fois de plus, contre un danger imaginaire et de citer Anne Debarède et Catherine Vidal, Katia Vilarasau aurait mieux fait de lire LE PARADOXE DE LA PRECOCITE INTELLECTUELLE .Elle aurait su que le vieux débat sur l'inné et l'acquis est clos, que le Q.I. n'est qu'un indicateur parmi d'autres et que personne ne conteste aux psychologues l'expertise nécessaire pour établir un diagnostic.
Au lieu de cela elle préfère se rassurer en donnant la parole à Robert Voyazopoulos, psychologue de l'Education nationale pour qui "l'intelligence ne se mesure pas" mais qui utilise quand même le Q.I. pour conduire son diagnostic sur les troubles de l'apprentissage.
Tout comme Michel Duyme (pour qui les gênes ne sont responsables que des pathologies rares) Robert Voyazopoulos n'accorde d'intérêt au Q.I. qu'en cas de troubles. La cloche de Gauss est borgne!
Ainsi, la carte génétique serait responsable des dysfonctionnements à l'exclusion des "hyperfonctionnements" et les tests de Weschler seraient incapables de les mesurer.
L'angoisse demeure. A la question: "Le Q.I. a-t-il une valeur prédictive?"
Réponse:"Non aucune". Les enseignants sont rassurés.
"SAUF, poursuit Robert Voyazopoulos, pour le psychologue à qui il indique que tel enfant aura de grosses difficulté si aucun accompagnement éducatif, pédagogique ou thérapeutique n'est mis en place."
Cela enfonce beaucoup de portes ouvertes et on pourrait clore l'entretien sur cette évidence incontestable, mais, l'angoisse apaisée, il demeure une espérance:
"Le Q.I. pourra-t-il être un jour détrôné?"
Et c'est reparti pour un tour."Le Q.I. correspond à une notion très désuète, qui peut être dangereuse pour les personnes, pour les institutions ainsi que sur le plan social lorsqu'elle n'est pas conduite avec réserve et dans un sens clinique par les psychologues eux-mêmes."
On trouvera dans Le Paradoxe le débat qui faisait rage il ya plus de cinquante ans.
On s'y croirait encore.