Caroline Brizard interroge Philippe Guittet dans le Nouvel Observateur...
...du 16 au 22 juillet. Le proviseur du lycée Maurice Ravel de Paris demande à Tristan Sadeghi de s'engager à ne pas récidiver les opérations de piquet de grève l'année prochaine. Faute d'un engagement écrit, cet élève ne sera pas inscrit en terminale à la rentrée.
Sujet intéressant qui trouve sa place ici puisque Tristan Sadeghi donne quelques signes qui pourraient le classer parmi nos eip. Ceux qui ont beaucoup d'influence sur leurs camarades et peu de considération pour les règles usuelles et les adultes détenteurs de l'autorité. Dans ce cas très précis, disons que la conception de la démocratie n'est pas la même pour l'élève et le proviseur. On a beau être "surdoué" on n'a pas forcément toujours raison et ici, les bloqueurs sont bel et bien ceux qui usent du rapport de force.
Intéressant aussi parceque, ainsi que le remarque Caroline Brizard, Philippe Guittet fut secrétaire général du SNPDEN. Syndicat majoritaire de chefs d'établissement et sorte de pouvoir parallèle de gauche et donc, à ce titre détenteur des valeurs morales qui sont censées régir l'éducation nationale.
Un proviseur anonyme n'aurait peut-être pas obtenu le même soutien de l'Inspection Académique, du rectorat et du Ministère.
Caroline Brizard considère que les bloqueurs n'auraient pas été entendus s'ils n'avaient pas usé de la force pour contraindre les autres élèves et s'étonne qu'un homme de gauche (nous sommes au Nouvel Observateur) n'ait pas privilégié la négociation.
Philippe Guittet, libéré de ses obligations syndicales a retrouvé le bon sens et réplique que son rôle est de défendre le service public et le droit aux études.
Fut-ce en contraignant un jeune précoce. Il y a des cas où ça s'impose.