Claude Allègre.....

......parlait de dégraisser le mammouth. Xavier Darcos le fera-t-il?

Hier sur BFM TV il envisageait à 10 000 suppressions de postes environ l'effort de son ministère dans le cadre de la diminution du nombre total des fonctionnaires (de l'ordre de 40 000 équivalents temp plein) prévue dans le budget 2008 qui sera décidé cet été.

Protestations immédiates des syndicats FSU et UNSA. Peut-être sentent-ils que les très nombreuses décharges de service dont bénéficient leurs organisations sont menacées.

Pour la FSU, G.Aschieri évoque la dégradation des conditions de travail, l'UNSA parle de "saignée". Pour les syndicats, peut-être. Pour l'ensemble de l'Education Nationale ce n'est qu'une petite piqure qui concerne moins de 1% de l' effectif du ministère toutes fonctions confondues. Si les postes étaient supprimés ce serait par non remplacement des départs en retraite. Pas de drame humain en perspective.

Je n'ai pas le souvenir que les fonctionnaires syndiqués que j'ai connus aient été très inquiets de leurs absences pour raisons syndicales, décharges partielles, séminaires de formation...syndicale, participation aux multiples commissions paritaires, congrès locaux, départementaux, académiques ou nationaux qui se déroulent sur le temps de travail et laissent les élèves sans remplacement de professeur. Les enseignants mis à disposition des mutuelles, compagnies d'assurance (assureurs militants mais payés par l'Etat)  et centrales d'achat ne semblent pas émus par le fait que des élèves doivent se passer de leurs compétences pédagogiques.

Je ne suis pas convaincu par la subite émotion manifestée par monsieur Aschieri.

Enfin, sur les 10 000 postes, il faudrait rationaliser aussi  en dehors des établissements d'enseignement. Un Rectorat comme celui de ROUEN a vu son personnel augmenter année après année tant il est vrai qu'on est jamais si bien servi que par soi même et que les créations de postes de ces dernières années ont profité aux services plutôt qu'aux établissements où la tâche des personnels administratifs est infiniment plus rude (tout le monde le sait) à tous les niveaux.

On pourrait aussi éviter ces doublons absurdes entre les services des Inspections Académiques et ceux des Rectorats. Je ne parle pas du ministère lui-même où la productivité de certains bureaux mériterait d'être examinée de près.

La Ligue de défense des citoyens (www.liguedescitoyens.org) estime à 20 000 le nombre de professeurs sans élève.

Gestion purement comptable déplorent les syndicats.

Si le gouvernement ne joue pas ce rôle qui le fera?