L'INRP...
...Institut national de la recherche pédagogique vient de faire l'objet d'un audit de modernisation de l'Inspection générale qui donne sa conclusion: Suppression de l'organisme public ou transformation en centre de ressources pédagogiques.
Depuis 40 ans l'INRP aura contribué à sa disparition. Pas un seul ministre depuis Edgar Faure qui n'ait marqué son passage rue de Grenelle par une réforme proposée par l'institut. La cadence des instructions, l'une chassant l'autre, est depuis cette époque devenue insupportable pour les enseignants. Chaque nouvelle théorie, souvent empirique et parfois dogmatique, faisait l'objet d'une année de phase expérimentale toujours généralisée l'année suivante. Il n'y a pas d'exemple d'une phase expérimentale qui ait, ne serait-ce qu'une seule fois, conduit à un retrait. Tout était inéluctable même en cas d'erreur manifeste comme ce fut le cas pour "la mathématique moderne" dont la simple "modernité" devait suffir à prouver la nécessité. On a vu aussi les effets du remplacement des séries C et D par la série S sur la qualité et la quantité du recrutement dans les filières scientifiques.
Tout cet empilement de réformes réformées et réformantes pour en arriver à la situation actuelle. La boucle est bouclée.
Quant au sujet qui concerne ce bloc-notes (pour parler français) on notera sans surprise que l'AFEP et l'ANPEIP ont publié une somme importante de documents sur la précocité qu'on chercherait en vain dans la production de l'INRP.
Il y a dans cet organisme des chercheurs qui cherchent et qui s'inquiètent pour leur avenir. Une bonne nouvelle pour eux: des élèves attendent, dans les classes, qu'ils viennent les faire profiter de leurs travaux.