La Lettre de l'Education

....publie dans son numéro 548 du 5 février une information intéressante:
"Un climat scolaire négatif, la dépression, l'agressivité et la délinquance des jeunes, le déficit d'attention, le manque de clarté des règles, le manque de capacité d'innovation des enseignants" sont des facteurs de risque de décrochage scolaire plus importants que le fonctionnement familial, explique Catherine Blaya, directrice de l'Observatoire européen de la violence scolaire, dans un entretien au MONDE DE L'EDUCATION de février. Tel est le principal résultat d'une enquête réalisée cette année par l'Observatoire auprès de 2 000 jeunes.
"Le climat social de l'école influence la qualité de vie des élèves, le sentiment d'appartenance et la qualité de l'apprentissage" détaille catherine Blaya.(...) En outre, si l'éducation nationale sait repérer comme décrocheurs potentiels les jeunes qui "perturbent l'ordre scolaire", l'institution a encore du mal à identifier les élèves qui s'ennuient ou ceux en dépression. Plus étonnant "il semble que le contrôle social et la protection s'organisent moins bien autour des jeunes issus des milieux favorisés voire très favorisés" assure Catherine Blaya. Afin d'améliorer le repérage des futurs décrocheurs la chercheuse souhaite que l'éducation nationale mette plus l'accent(...) sur la formation des enseignants.

Je ne suis pas chercheur européen et mon observatoire était en prise directe dans les établissements que j'ai dirigés. J'ai vu progresser des générations d'élèves dont le total dépasse largement les 2 000. J'ai écrit dès la première édition du Paradoxe de la Précocité Intellectuelle que la violence pouvait être engendrée par l'école à cause de pratiques "pédagogiques" ...critiquables.
J'ai précisé comment ce phénomène ignoré officiellement pouvait avoir encore plus de gravité chez les e.i.p. (C'est d'ailleurs grâce à leur capacité d'analyse que j'ai pu expliquer l'incompréhensible).
Mieux vaut tard que jamais, et si des chercheurs ayant accès aux médias découvrent le fil à couper le beurre il faut s'en réjouir car, comme le disait de Gaulle: "des chercheurs qui cherchent, on en trouve, mais des chercheurs qui trouvent..."

Comments

[bagheera]

Je lis parfois ce blog, avec intérêt. "La pensée unique " revient périodiquement dans les thèmes abordés, souvent choisie par ceux qui nous gouvernent ou qui éduquent nos enfants, pour mieux asseoir leur pouvoir. Je dis "non",la pensée, le débat doivent être libre et respectueux de chacun. Je ne me laisserai pas "moulé", mais enfants non plus, mais chacun doit être respecté pour ses choix de vie.
Je viens de lire "Fils de ploucs" de Jean Rohou (très intérressant) il estime, il l'a lui-même vécu, que les bretons ont été méprisé et enfermé dans un folkore, par les "intellectuels". J'ai trop souvent ressenti ce mépris de la part d'enseignants,les enfants d'artisans, d'agriculteurs, d'ouvrier, doivent rester dans la case qui leur est attribuée, ils doivent se résigner, ne pas discuter, de toute façon leur culture est nulle, ces enfants sont trop souvent jugés et condamnés avant d'avoir pu s'exprimer, les surdoués ont-ils une case? à voir, selon leur origine sociale probablement. Plutôt que "pensée unique" quand parlera-t-on, liberté, respect, choix de vie.