En finir avec l'indifférence

Le malentendu qui pèse sur le phénomène de la précocité intellectuelle a failli être dissipé, ces dernières années lorsque la Presse s'est massivement interessée au sujet.

Des articles et entretiens assez complets ont permis à ceux qui travaillaient avec les enfants intellectuellement précoces (e.i.p.) de faire passer des informations précises (Le Point, L'Express, Le Nouvel Observateur, Valeurs Actuelles, Le Monde de l'Education etc..). L'Edition continue de produire des ouvrages écrits la plupart du temps par des auteurs extérieurs à l'Education Nationale (le dernier chez Delagrave) pendant que le Service Public reste muet, sourd et aveugle.

La télévision s'en est mêlée. Hélas avec tous les inconvénients de la caméra; Il fallait du visuel, des images.

Exhiber des petits surdoués bien exceptionnels, les filmer dans leur intimité familiale est exactement le contraire de ce qu'il faut faire. Ces enfants ne sont pas des bêtes curieuses et JC Delarue ou Mireille Dumas ont fait plus de tort que de bien à la cause de ces enfants souvent malheureux.

L'Administration de l'Education Nationale s'est trop souvent crispée sur cette question, se méfiant comme de la peste des classes d'élite (phobie obsédante chez nombre d'I.A. et I.E.N.)

Il n'est pourtant point question de classe d'élite et si ces I.A. et I.E.N. avaient lu les documents produits par les associations, ils auraient d'abord constaté que celles-ci ont fait le plus gros d'un travail qui revenait pourtant à l'Education nationale, cette grosse machine qui tourne en rond en matière de recherche pédagogique.

Ensuite ils auraient vu que s'intéresser aux e.i.p. c'est lutter contre l'échec scolaire, la dépression, voire la violence. C'est aussi réduire les redoublements. C'est enfin valoriser la "matière grise".

Le ministère, "animé" d'une prudente lenteur donne des instructions aux I.A. La loi d'orientation doit être appliquée dans tous les départements.

Les familles peuvent demander aux services académiques de leur département où ils en sont.